Cette
exposition fût précédemment exposée à Los Angeles en 2010/2011 (la majorité des
pièces sont issues d’une acquisition exceptionnelle du département Costumes et
Textiles du Los Angeles County Museum) puis à Berlin en 2012.
Fashioning Fashion présente plus de 200 ans de mode européenne et conte l’évolution
historico-politique des monarchies aux ères constitutionnelles. La libération
de la femme s’y lit aussi entre les lignes, le contexte social s’y devine, le
mode de vie apparait en filigrane. Bref, cette exposition est bien plus qu’une
expo de mode.
Du
coup j’ai décidé de faire travailler mes enfants ! La grande a pris plein
de notes et fait de jolis croquis lors de notre visite avec leur grand-mère, et
sa sœur, euh, c’est l’occasion de voir ce qu’elle en a retenu.
Voilà,
nous avons fait ce post ensemble, c’était doublement sympa. Et elles ont choisi leurs pseudos elles-mêmes ;-)
"Raiponce",
6 ans, aidée par le diaporama sur le site du musée :
C’est
une expo sur des robes avec aussi des trucs pour les garçons.
Il
y a de très jolis décors sur les tuniques pour homme, des vestes de couleurs vives sur
pantalon blanc avec de beaux boutons, des accessoires très fins comme la canne.
Les chaussures sont des mocassins avec un nœud. Je ne verrai pas mon
Papa habillé comme ça !
Pour
les femmes, les traines cachent les chaussures. Celles que l’on voit sont très
belles avec un nœud et des petits dessins.
J’aime les dessins sur les tissus,
les manches fines et le bas des jupes avec des volants. Les corsets et les
paniers sont là pour faire une longue robe gonflée.
Sur ces habits, j’ai vu beaucoup de beaux motifs : fleurs, feuilles et
branches.
J’ai
trouvé l’expo très belle, j’adore et j’espère revenir en voir d’autres !
Certaines
robes comme la robe à la française (1745) sont très petites. On doit mettre
beaucoup de tissu pour cacher la peau. Il y a des gants très longs qui montent
jusqu’au bord des manches de la robe.
Le
panier de certaines robes «à la française» (vers 1765) peut atteindre 2m de largeur, pour
passer les portes, c’est très compliqué ! De la même façon, la traine
d’une robe peut atteindre presque 2 mètres de long.
Sur
les robes il y a des décors variés : temples, fleurs, et même des personnages.
Pour
être élégantes, les femmes devaient se changer jusqu’à 5 ou 6 fois par
jour !!
J’ai
retenu que certaines pièces de l’époque sont inspirées de l’univers de l’auteur
d’Ivanohé, Walter Scott.
Pour
les hommes, nous avons découvert un drôle de bonnet servant à retenir la
perruque.
La
conclusion de leur maman-blogueuse :
Les
vêtements et de nombreux accessoires venant de France, d’Angleterre, de Hollande
ou d’Italie sont présentés sur une centaine de mannequins blancs et
élégants parés de ravissantes coiffures de papier à la fois discrètes et très
bien assorties.
En
lien avec l’évolution de la distribution, les techniques de couture (certaines
robes sont cousues lors de l’habillage et décousues à chaque fois !!) sont
détaillées, et les influences des contrées exotiques en particulier l’Asie se
retrouvent dans maints petits détails.
Tout comme lors de l’exposition Sous l'empire des crinolines au Musée Galliera, paniers, coussins, cerceaux, corsets et autres
engins de torture montrent les dessous de l’élégance féminine, au propre comme
au figuré.
Les
accessoires sont également très révélateurs : canne et chapeau pour
l’élégance masculine, gants et ombrelles pour préserver la peau des femmes des
regards et du soleil. Les mœurs de l’époque n’étant pas aussi sages que les
tenues, ne soyons pas surpris de découvrir des cuissardes en cuir noir lacées
datant de 1900 !
Une
très jolie exposition avec, vous l’aurez compris, plusieurs niveaux de
découverte.
C’est
jusqu’au 14 avril au Musée des Arts Décoratifs
Du
lundi au dimanche de 11h à 18h, les jeudis jusqu’à 21h.
107 rue de Rivoli, métro Palais-Royal.
Entrée
9.50€, gratuite pour les moins de 18 ans.
Toutes
les infos en cliquant sur lesartsdecratifs.fr : petits clips de présentation d’esprit backstage, diaporama,
et bien sûr réservation des billets.