Peinture très proche de la photographie,
Vie
sociale très proche de la solitude,
Ville très proche du désert,
Scènes
glissant vers le mini-film,
160 oeuvres d'Edward Hopper sont exposées au Grand Palais, à Paris, en prolongation jusqu’au 3 février 2013.
Depuis
une rencontre de hasard dans un lieu improbable, je cherche ce qu’il y a
d’infiniment séduisant dans les peintures de Hopper. Les nombreuses salles du
Grand Palais me donneront-elles la réponse ? Après
une déception il y a quelques années au Whitney Museum de New-York où quelques
10 œuvres étaient exposées, l’expo de Paris est une aubaine !
Un
(très) long début d’exposition donne un cadre à l’œuvre de Hopper : professeur,
amis, voyages, idoles, métier, mariage et résidences, de nombreux documents
font résonner les influences de l’artiste. C’est un peu long, à vrai dire.
Enfin,
quel plaisir de découvrir les premières œuvres, Paris peint par Edward Hopper,
et les parisiens croqués dans le style de ses illustrations. Puis son œuvre
défile.
Curieusement,
la presse ayant très largement relayé l’évènement a mis en avant le côté
sombre, solitaire et citadin de sa production picturale. La faute à l'affiche, peut-être. Alors qu’il y a tant de
lumière, avec des personnages et du mouvement dans ses paysages de campagne ou
de bord de mer. Et parce que, justement, la lumière est la clé de l’œuvre de ce
peintre.
Son
parcours artistique évolue vers quelque chose de très personnel, et de très
américain aussi. Ses peintures sont comme une allégorie de son pays, opposant
couleurs fortes et sombres, paysages et sujets humains, maisons anciennes et
ville moderne, campagne et bâtiments industriels.
Même
sa signature en dit long : fine comme son sens du détail, et carrée comme
le cadrage de ses compositions géométriques.
Inutile
de chercher des interprétations, c’est mal connaitre l’œuvre d’Edward Hopper.
Comme s’il voulait plutôt en laisser la liberté au spectateur.
Hopper
est jusqu’à son dernier tableau à la recherche de la vérité de la lumière
solaire. D’ailleurs, à la fin, sa quête tient toute la place dans le tableau. « Capturer
la lumière, pour capturer la vérité », selon le commissariat de l'exposition ? Sans doute.
L’exposition Edward Hopper est aux Galeries Nationales du Grand Palais, entrée square
Jean-Perrin, le dimanche et le lundi de 10h à 20h, et du mercredi au samedi de
10h à 22h. Pour éviter les interminables files d’attente, cliquez ici pour réserver votre billet, téléchargez l’appli iPad ici, l’audio-guide ici, et écoutez les commentaires, là. Enfin,
pour voir la bande-annonce, c’est par là.
Au
rayon beaux livres, le catalogue de l’expo est à 42.75€.
En version plus petit prix, je vous conseille « Hopper »
par Ivo Kransfelder aux éditons Taschen, 28€ d'occasion broché ou 57€ neuf (je l’ai
trouvé neuf en promo à 10€ à la librairie de Beaubourg à la sortie de l'expo Othoniel), et « Edward Hopper au Grand Palais » chez Beaux Arts éditions, 9.02€, très complet avec de nombreuses photos et une
bibliographie intéressante.
Vous trouverez de nombreuses idées (livres, DVD et produits dérivés) dans la boutique en ligne dédiée à l'expo par la RMN.