La presse fourmille d'articles et ouvrages pointant les conséquences d'une surconsommation de sucre dans nos vies modernes. Impacts sur la silhouette, la peau, l'énergie, l'humeur, et spectre de graves maladies, il y a de quoi réfléchir sans verser dans l'excès ni oublier son propre jugement.
De plus le sucre, produit protéiforme, avance souvent masqué dans de nombreux produits industriels consommés par l'ensemble de la famille un peu à son insu.
Il y a deux mois je décide de tenter une détox qui, au pire, aura le mérite de m'éloigner des petits gâteaux du goûter 😊
J'ai commencé mon expérience n'importe où, n'importe quand, n'importe comment : en pleine semaine, qui plus est dans l'avion pour New York. Ça m'a permis une mise en route modulée sans radicalisation (menant à la frustration puis à l'excès inverse).
Pour accompagner l'expérience j'ai acheté "Zéro sucre", le livre de Danièle Gerkens, journaliste à Elle (150 000 exemplaires vendus le 1er mois). Pendant un an, ayant supprimé les sucres de son alimentation, elle raconte son vécu tout en analysant et en approfondissant le sujet.
En période de slow sugar, il est important de conserver les sucres lents nécessaires à l'énergie. Leur suppression (hors petit déjeuner) est compliquée au quotidien, pire encore au long terme. Dans la mesure du possible, la consommation doit se faire sur la première partie de la journée (voir ce post sur la chrono-nutrition, une façon facile et logique de s'alimenter sainement et garder la ligne). Pour varier les plaisirs et ne pas surcharger son bilan gluten, diversifions les aliments sources de sucres lents.
Pas question de radicaliser la chose et refuser un dessert lors d'une invitation. L'idée est plus de sortir le sucre du quotidien pour le faire entrer dans le domaine du très bon, de l'exceptionnel, du vrai plaisir. Alors, "oui" au Merveilleux, aux sorbets Berthillon, au Petit Antoine de Stéphane Glacier, au cheesecake de Marcel, à la tarte au citron de Cyril Lignac, au Paris-Brest de la Pâtisserie des Rêves, mais uniquement de temps en temps. (Cliquez partout je les ai tous testés !)
Mauvaise surprise dans l'étude de Danièle Gerkens : les fruits et leur fructose sont tout en haut de la liste des sucres épinglés. S'il n'est pas question de s'en passer totalement, exit les jus et compotes (moins de nutriments et concentré de calories), les fruits du midi, du goûter, et même du dîner. Tant pis, leur consommation sera réservée elle aussi à l'exceptionnel : le meilleur des fruits de saison, juste pour le plaisir, et en dessert occasionnellement.
Pour le reste, voici les principes suivis :
- Suppression des produits allégés, certains contiennent des sucres plus au moins annoncés.
- Pas de substitut de sucre qui en entretient l'envie.
- Réduction de la consommation de soda, un réel effort pour une accro au coca light ! Astuce : l'achat en canette pour réguler la consommation quotidienne.
- Pas de modification alimentaire familiale radicale, j'imagine mal la tête de mes enfants en cas de disparition soudaine de Lulu l'ourson des placards ! Je fais des gâteaux si on invite des copains et des crêpes quand on me supplie avec des yeux de cocker 😍
- Dans les rayons du supermarché, chasse aux sucres sur les étiquettes : il y en a partout, du pain de mie aux sauces en passant par la moutarde à l'ancienne et même les cornichons !!
- Un (seul) verre de vin de temps en temps.
- Enfin, pas question de viser la perfection, je m'accorde un "trop". Je bois trop de café, tant pis, ça fait du bien au moral de se sentir faillible tout en en respectant son objectif.
Pendant un mois, l'envie de grignoter est très présente. Le risque étant de se reporter sur un autre type d'aliment (pain, fromage, ...), on ne sait plus trop quoi manger pour ne pas finir la journée d'une humeur de bouledogue.
Les semaines suivantes, si les désirs de sucre et de chocolat persistent, les envies de quantités ont disparu. Déguster 2 Chocolettis, et non 8 ! Il me semble que la consommation excessive de sucre (souvent associée aux graisses dans les produits industriels) ne génère pas une addiction, mais plutôt une frustration poussant à surconsommer afin d'être calmée. Intéressant (ce serait lié au vide nutritionnel de produits qui ne rassasient pas).
Par ailleurs, les gâteaux trop industriels semblent moins bons, comme si mon goût s'était affiné et reconnaissait le bon du, euh, pas terrible. Intéressant aussi... Autre astuce dont je suis moins fière : j'évite d'acheter les gâteaux que j'adore pour ne pas être tentée ! Exit de mon caddie les délicieux cookies Pepperidge Farm et mes préférés, les Petits cœurs choco'croc.
Au bout de 2 mois, les résultats sont visibles et convaincants : la peau affiche un nouvel éclat, les frustrations diminuent, il devient possible d'agir sur les quantités d'alimentation et les féculents du soir pour accélérer l'objectif maillot.
Pour compléter : achetez Zéro sucre de Danièle Gerkins
Pour le plaisir : cuisinez avec Gâteaux et gourmandises sans sucre de Philippe Conticini et Anne-Sophie Lévy-Chambon.
Pour en rire : lisez l'hilarant sujet de Garance Doré sur son blog :Une semaine 5 jours sans sucre.
Pour rejoindre la communauté du Slow-sugar : RV sur la page Facebook du #NoSugarChallenge : un mois sans sucre, organisé par le magazine Elle.
Pour accompagner : offrez-vous le cocktail beauté ultra-efficace Huile Tonic + Lait lift fermeté Clarins.
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