La maison de famille Vuitton nous ouvre ses -sublimes- portes
pour une visite exceptionnelle !
Entrons
Salle à manger |
Dans les années 1830/40, Louis Vuitton adolescent quitte la campagne pour travailler à Paris. Il se lance dans la malleterie, ouvre une boutique à Pairs, puis à Asnières.Extrêmement précurseur il décidera d’apprendre à
lire pour suivre l’évolution sociale et adapter ses produits aux besoins de ses
clients ! Les clés du marketing avant l’heure.
Bow-window du salon |
La
maison est construite vers 1860. L’incroyable salon est celui de Georges Vuitton,
son fils, homme extrêmement cultivé ayant agrandi la maison de ses parents.
L’ambiance Art Déco est à tomber, les livres sont signés-maison. Sur une commode,
des cadres en argent présentent en photo les membres de la famille élargie. Marc Jacobs y voisine Louis et ses descendants.
Chaque objet est de toute beauté, en particulier la cheminée bleue émaillée, tout comme les peintures murales. Bien sûr, de nombreuses malles anciennes font office de meuble d’appoint et de fil conducteur. Cinq générations ont vécu dans cette maison (tous ceux ayant travaillé dans l’entreprise ont commencé à l’atelier) avant qu’elle ne soit transformée en musée-lieu de réception.
Outre les clients et la presse, seuls 300 heureux VIP y sont reçus chaque année. Ce jour-là, le visiteur précédent était Buzz Aldrin ! Le nom de maison de famille est très adapté au lieu : vous êtes reçus avec un café au salon, des dîners y sont organisés et une cuisine réalise sur place toutes les « petites » choses délicieuses que l’on vous sert.
Nous
avons été accueillis avec un extrême sens de l’hospitalité et une exquise
politesse. La pause-thé s’est transformée en
champagne-petits sandwiches-pâtisseries, et je dois avouer la meilleure tarte
au citron de toute ma carrière. Le tout présenté dans de sublimes cristal,
argenterie et porcelaine so fench.
Puis la charmante et volubile Margarita Zimmermann, directrice du musée Louis
Vuitton, nous fait personnellement visiter les ateliers adjacents. Pour des raisons compréhensibles, il est
impossible de faire des photos à l’intérieur mais voici les très
beaux bâtiments et le jardin :
Les
ateliers d’Asnières réalisent les commandes spéciales que vous pourrez faire
dans tout magasin Vuitton du monde, à condition de payer, bien sûr, mais aussi
dans la limite du bon goût validée par l’entreprise. Une très bonne cliente se
serait en effet vu refuser l’application de la célèbre toile monogrammée sur
les murs de sa salle de bain …
Les
employés réalisent avec un soin immense les commandes les plus folles, sans
poser de question, ni connaitre l’identité du client. En cours de réalisation
ce jour-là : une malle-roulette de casino (refusée par la contrôleuse pour
de micro-cloques invisibles à l’œil-nu sur le vernis), une malle organisée pour
tout un matériel de cricket (y compris le tiroir à crème-solaire), une malle à
bijoux masculine avec un présentoir vitré pour 20 montres.
Parmi les commandes marquantes gardées en photo : une malle pour ranger des Barbies, une autre pour une Playstation, un porte-habit en alligator, une malle à Ricard, le porte-CD de Sofia Coppola, le porte-Ipod(s) du musique-addict Karl Lagerfeld, une douche de voyage, et l’histoire incroyable de cette malle à vent (si, si!) prévue pour contenir des fioles d’air associées à des musiques, pour les souvenirs précieux d’un grand voyageur.
Parmi les commandes marquantes gardées en photo : une malle pour ranger des Barbies, une autre pour une Playstation, un porte-habit en alligator, une malle à Ricard, le porte-CD de Sofia Coppola, le porte-Ipod(s) du musique-addict Karl Lagerfeld, une douche de voyage, et l’histoire incroyable de cette malle à vent (si, si!) prévue pour contenir des fioles d’air associées à des musiques, pour les souvenirs précieux d’un grand voyageur.
Chaque
ouvrier des ateliers porte une blouse beige immaculée brodée de son nom et de la
date de son entrée dans l’entreprise, et l’on repartirait volontiers avec leur
trousse à outils très Vuitton. Tous sont ouverts, souriants et vous
expliquent avec plaisir leur métier. A défaut d’y travailler, on resterait
volontiers toute la journée. Sur les murs, des photos d’Angelina Jolie au
Cambodge côtoient celles des ouvriers,
d’époque, en noir et blanc. Tradition et modernité.
La maison Louis Vuitton et ses ateliers ouvrent parfois leurs portes sur réservation lors des Journées Particulières LVMH, mettez en place une alerte-e mail et inscrivez-vous dès que possible.
Pour
y faire écho, je vous propose bien sûr la visite de l’exposition consacrée à la
Maison Vuitton au Musée des Arts Décoratifs, ainsi que le documentaire « Les mains d’Hermès », lui aussi sur le thème de l’artisanat au service du
luxe, à la rencontre des bijoutiers, selliers, maroquiniers, coloristes, polisseurs ... à visionner gratuitement en ligne.